Lionel Leotardi Architecture

bethnal green’s pavilion, london

Si par définition, l’atmosphère fait référence à l’enveloppe gazeuse qui entoure les corps célestes, des artistes à l’instar de Claude Monet ont amené l’idée d’une atmosphère comme un attribut invisible et en transformation qui adhère à une forme physique. Le projet propose une vision à la fois symbolique et matérielle du rapport du pavillon au ciel, où l’atmosphère, révélateur d’un certain état du ciel, est une qualité intrinsèque de son architecture. Issue d’une attention particulière portée à la lecture du parc et de ses cheminements, la géométrie du pavillon s’inspire d’un motif ornemental proche de l’entrelacs qui symbolise le temps et le mouvement. Les parois courbes qui forment un horizon parfaitement intégré au paysage font autant référence à la rondeur du globe qu’à la course de la terre dans l’espace. La répétition et les variations des plis structurels des murs fabriqués en plaques d’aciers bruts fonctionnent comme un motif qui entre en interaction avec les différents effets de lumières au fil des jours et des conditions météorologiques. Il tend à dissoudre l’aspect symbolique du pavillon pour devenir une forme aux prises avec les éléments atmosphériques. A l’image d’un horizon courbé, le pavillon capte les fugitives influences lumineuses et donne la sensation de l’instant éphémère. C’est une « architecture atmosphérique » qui traduit une perception du temps et cadre le paysage environnant.

Le projet met en œuvre un système structurel hybride composé de murs courbes en plaques d’acier brut conçues comme une surface structurelle pliées sur lesquels repose une ossature en treillis métallique recouverte en partie par un matériau identique aux murs. Si certains composants nécessite l’utilisation d’un atelier notamment pour les soudures et pliages, le montage sur place ne nécessite pas d’outils particulier. Les murs sont constitués de deux plaques d’acier d’une épaisseur de 3mm, de 1.50m de largeur sur 2.50m de hauteur conformément au standard existant dans le commerce. La partie intérieure, lisse est cintrée en atelier alors que la partie extérieure est pliée permettant de résister aux charges de compression du au poids propre de la toiture etc. Soudé en atelier par tranche, l’assemblage des deux plaques rend le mur auto stable. les éléments seront ensuite assemblés sur site et lestés par le poids de la toiture. L’ossature de la toiture est conçue comme un treillis métallique composée de fer plat de 20 cm x 1.5 cm assemblé dans trois direction permettant plus de rigidité pour franchir les portées. Constitué en 4 parties avec des longueurs ne dépassant jamais 6 m conformément au standard du marché, l’ossature sera découpé et soudé en atelier par tranches et assemblée ensuite sur site par simple vissage, certaines poutres étant alors doublées. La couverture est recouverte en partie de plaques d’acier brut de 1 mm d’épaisseur. La découpe peut suivre les lignes géométrique du treillis métallique.